Paul Gilmore en 1956 |
30 avril 2009
Nicole Faucher-Paré
Paul Gilmore, l'un des pionniers de l'UdeS et le plus ancien membre de l'exécutif, est décédé le 6 avril à l'âge de 91 ans. Membre du Conseil de direction de l'Université et du Conseil universitaire de 1955 à 1967, il fut le premier trésorier de l'institution, de 1957 à 1965, et le premier vice-recteur aux affaires administratives, de 1965 à 1967.
Nicole Faucher-Paré, première femme ayant pris part au développement de l'Université de Sherbrooke pendant près de 40 ans, de 1956 à 1996, a été un témoin privilégié des débuts de l'organisation. À la suite du décès de Paul Gilmore, elle a proposé au Journal UdeS ce témoignage pour rendre hommage à ce pionnier dont l'héritage est encore bien présent aujourd'hui.
Né aux États-Unis, Paul Gilmore a fait ses études classiques au Séminaire de Sherbrooke. Il a obtenu un baccalauréat en théologie et par la suite une maîtrise en physique de l'Université de Montréal. Il a enseigné aux premiers étudiants de la Faculté des sciences de l'UdeS. Dès sa création, il fut le premier secrétaire de cette faculté.
En 1956, on le nomma au poste de directeur des approvisionnements et en 1957, il devint trésorier de l'Université. Ce poste impliquait alors la direction de tous les services administratifs : Approvisionnements, Bâtiments et Terrains, Finances, Ressources humaines. Tout était à bâtir sur le plan administratif : la mise en usage des formulaires de gestion de tous les dossiers de ces quatre secteurs et l'établissement des contacts avec les institutions financières, les assureurs, les entrepreneurs, les fournisseurs, les firmes de construction, les divers services administratifs des autres universités.
Il fallait constamment jongler avec les rentrés de fonds de roulement ou d'acquisition des constructions. À cette époque, les subventions gouvernementales n'étaient pas statutaires. Elles étaient discrétionnaires. Heureusement, l'Archevêché de Sherbrooke a souvent soutenu financièrement l'intérim de ces rentrées de fonds, car les institutions financières étaient prudentes quant à la santé financière de cette jeune institution.
Paul Gilmore était d'un enthousiasme et d'un dynamisme contagieux qui commandaient une très grande efficacité de la part de tous ceux qui partageaient son quotidien. Il lui était facile de s'entourer d'adjoints qui le complétaient bien et à qui il savait déléguer et créer ainsi un sentiment d'appartenance très fort.
Le premier immeuble – une partie de l'actuelle Faculté des sciences – fut livré en septembre 1957. Le campus universitaire était né! Trois ans plus tard, trois autres immeubles s'ajoutaient. Puis deux, trois, quatre, cinq autres s'érigeaient. En plus des immeubles abritant les diverses facultés, on construisit les premières résidences des étudiants, le Pavillon central, une centrale thermique.
Paul Gilmore était de tous les projets. Profitant de l'aménagement des services d'eau et d'électricité, il eut l'astuce de prévoir l'aménagement de tunnels assez vastes pour permettre toute la circulation humaine et des véhicules de services que l'on connaît aujourd'hui!
Paul Gilmore était un homme d'audace et un homme de vision comme plusieurs de ses collègues pionniers. L'engagement d'une firme d'urbanistes pour la préparation d'un plan d'aménagement directeur, c'était quand même une décision éclairée pour le tout début des années 1960! C'est d'ailleurs ce qui a donné lieu à l'aménagement de l'Agora et de ses jeux d'eau.
Paul Gilmore est aussi l'instigateur du plan de retraite pour tous les employés de l'Université de Sherbrooke. Celui-ci fut établi après des mois de démarches, de lectures, de consultations. Paul Gilmore a analysé tous les plans de retraite canadiens et américains existants afin d'offrir aux participants ce qu'il jugeait le plus prometteur. Il mit alors toutes ses connaissances des marchés boursiers pour exiger des fiduciaires les meilleurs rendements possibles.
C'est également grâce à lui que l'Université s'est dotée rapidement de programmes d'assurance maladie, d'assurance vie, de banques de congés de maladie. Pendant tout ce temps, la croissance de l'Université fut fulgurante : de 10 à 20 % annuellement. Alors, dès 1959, Paul Gilmore obtint la nomination d'un directeur-ingénieur des bâtiments et terrains. Et en 1964, le Service des approvisionnements et le Service des ressources humaines obtinrent à leur tour deux nouveaux directeurs. Ces services se détachèrent alors entièrement de la trésorerie. Celle-ci devint le Service des finances. C'est alors qu'un nouveau directeur des finances fut nommé et que Paul Gilmore devint le premier vice-recteur aux affaires administratives.
En 1967, il réorienta sa carrière à l'extérieur de Sherbrooke et devint directeur aux affaires académiques d'un des plus gros cégeps de la province, le Collège Édouard-Montpetit à Longueuil.
Il laissait alors une université déjà bien établie, audacieuse, innovatrice et prête à accueillir une relève laïque dans un Québec en plein essor!
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